STATUT DES DIRECTEURS

 

PROJET

 

 

 

 

POSITION DES DIRECTIONS DE L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE

CODICHAR ET CODISUD

Mai 2002

 


 

LES DIRECTIONS DE LA ZONE 10

 

 

 

A.M.E.P.S. - Arts et Métiers ens. de promotion sociale - Erquelinnes - Monsieur Daniel BOUILLON

Centre d'enseignement supérieur pour adultes - Roux - Monsieur Stéphane HEUGENS

Centre Scolaire du Sacré-Cœur - Charleroi - Monsieur Baudouin JOACHIM

Centre Scolaire Saint-Joseph - Notre-Dame - Jumet - Monsieur Thierry BAUDOUX

Collège d’Enseignement Technique des Aumoniers du Travail - Charleroi - Monsieur Jean COOPMANS

Collège d’Ens.Technique des Aumoniers du Travail - Promotion sociale - Charleroi - M. André LIMBORT

Collège de Bonne-Espérance - Estinnes - Monsieur Freddy BOURLARD

Collège Notre-Dame de Bon-Secours - Binche - Monsieur Erie DAUBIE

Collège Professionnel - Charleroi - Monsieur Daniel MOUCHET

Collège Saint-Augustin - Gerpinnes - Madame Patricia POTIGNY

Collège Saint-Joseph - Chimay - Monsieur Francis GILLARD

Collège Saint-Michel - Gosselies - Monsieur Michel MALHERBE

Collège Saint-Pie X - Châtelineau - Monsieur Jacques BURY

E.L.E.S.S. "Le Soleil Levant" - Montignies/Sambre - Madame Marie-France LEMMENS

Ecole Artisanale Populaire - Montigny-le-Tilleul - Monsieur Didier DURAY

Ecole des Arts et Métiers - Erquelinnes - Monsieur Eric DEBACKER

Ecole Saint-Exupéry - Leernes - Madame Evelyne DEWITTE

Haute Ecole catholique Charleroi-Europe, catégorie pédagogique - Loverval - Monsieur Guy PHILIPPRON

I.M.C.E. - Erquelinnes - Monsieur Christophe QUITTELIER

Institut de la Providence - Gosselies - Monsieur Jean CAMBIER

Institut d'Enseignement Technique Notre-Dame - Charleroi - Madame Arlette MATHET

Institut d'Enseignement Technique Sainte-Marie - Fontaine-L'Evêque - Monsieur Yvan CNUDDE

Institut Notre-Dame - Charleroi - Monsieur Jean-Marie CONREUR

Institut Notre-Dame - Chimay - Monsieur Guy MONTOISY

Institut Notre-Dame - Fleurus - Monsieur Jean ANNET

Institut Notre-Dame - Loverval - Monsieur Michel CRAPS

Institut Notre-Dame - Thuin - Monsieur Louis BROOTCORNE

Institut Notre-Dame du Bon Accueil - Beaumont - Monsieur Jacques STOUPY

Institut Saint-André - Charleroi - Monsieur Claude LACHAPELLE

Institut Sainte-Anne - Gosselies - Monsieur Paul PROVOST

Institut Sainte-Marie - Châtelet - Monsieur Jacques MICHAUX

Institut Sainte-Marie - Châtelineau - Monsieur Albert WARNON

Institut Sainte-Marie - Fontaine-L'Evêque - Monsieur Daniel DURIEU

Institut Sainte-Marie - Rêves - Monsieur Pierre-Yves GALLEZ

Institut Saint-Joseph - Charleroi - Monsieur Philippe ANSELIN

Institut Saint-Joseph - Châtelet - Mademoiselle Marie-Louise EVRARD

Institution Sainte-Chrétienne - Chimay - Madame Jacqueline BOUCQUE-MONCOMBLE

Lycée mixte François de Sales - Gilly - Monsieur Jacques LEFEVRE


 

I. MISSIONS DU DIRECTEUR

 

D'une façon générale, le directeur assume la gestion courante de l'école dans sa globalité et assume la responsabilité du bon fonctionnement de l’établissement en relation étroite avec son P.O.

Le directeur doit être capable de prendre des décisions en urgence et à tout point de vue.

 

A.     Pédagogique.

 

Le directeur y apparaît comme un incitateur / animateur pédagogique.  Concrètement :

 

·          Mettre en place des nouveaux programmes, des réformes successives et des nouvelles méthodes et évaluation et/ou contrôle du suivi.

Ceci exige une connaissance parfaite des différents décrets régissant l’enseignement et une connaissance globale des programmes.

 

·          Il faut néanmoins reconnaître que les enseignants sont des professionnels dans les matières qu'ils enseignent, il relève de la direction de veiller à ce que la méthodologie utilisée permette d'atteindre le niveau de formation exigé.

Il est clair que cette tâche doit se faire dans un souci de collaboration et non de sanction ou de pression sur l'enseignant.  Il est donc judicieux qu'une direction signale clairement ce qu'elle attend de ses enseignants ainsi que les méthodes qu'elle compte utiliser pour assurer le suivi.

C'est donc essentiellement à partir des documents officiels (démarche objective) que ce suivi sera assuré par le directeur.  Vérification du journal de classe de l'enseignant et des élèves, préparation des leçons, programmation de la matière sur l'année, …

 

·        Organiser des journées pédagogiques et de toute réunion susceptible d'alimenter la réflexion pédagogique.

 

·        Veiller au respect des différents projets éducatif, pédagogique, du projet d’établissement, du règlement des études et du règlement d'ordre intérieur, en cohérence avec son P.O.

 

·        Gérer et animer des Conseils de classes.  Présider des Conseils de guidance et des délibérations.

 

·        Promouvoir de la formation continue des membres du personnel.

 

 

B.      Relationnel – Gestion des Ressources humaines

 

·          Vis-à-vis des membres du personnel (enseignants, éducateurs, économe, etc.)

-          Relations de "type humain" (problèmes personnels)

-          Résolution de conflits

-          Relations professionnelles (dynamiser, aider)

-          Recrutement du personnel (entretiens)


 

·        Vis-à-vis des élèves

-          Relations de "type humain" (problèmes familiaux, sociaux et affectifs)

-          Relations de "type professionnel et disciplinaire" (après un conseil de classe, un recours, un renvoi, …)

 

·        Vis-à-vis des parents

-          Relations d'accueil / renseignements / orientation

-          Résolution de conflits (élèves/professeurs - parents/professeurs, …)

-          Réunions de parents (organisation et contacts)

 

·        Vis-à-vis du P.O.

-          Relations de "type informationnel" (directives données par le P.O. à son directeur)

-          Relations "compte-rendu", évaluation (le directeur rend compte de la gestion quotidienne auprès du P.O.)

 

 

C.      Economique

 

·        Elaboration du budget - (avec l'économe)

 

·          Exécution du budget

 

·        Contrôle de la gestion quotidienne de l'économe

 

·        Aspects relationnels avec le conseiller à la prévention et le personnel d'entretien.

 

·        Financements (politique des placements)

 

·        Etude des marchés lors d'achats ou de contrats

 

·        Mise en œuvre de la politique de développement ou de stabilité de l'école souhaitée par le P.O. (privilégier les inscriptions en vue d'augmenter les moyens financiers ou, au contraire, privilégier le confort pédagogique)

 

·        Organisation du travail

 

·        Maintien en état du patrimoine immobilier

 

 

D.      Administratif

 

·          Organisation générale de l'année - attributions - horaires.

 

·          Contrôle et signature des documents officiels (dossiers des professeurs, S12, S19, CAD, Pensions - dossiers des élèves, …)

 

·          Constitution de dossiers divers : Fonds social européen, projets européens, fonds d'équipement, D+, …

 

·          Réunion et contrôle de la législation en matière de C.E., C.P.P.T., Conseil de participation, …

 

·          Rencontre avec la délégation syndicale (hors organes légaux)

 

·          Compétences juridiques (inscriptions, recours, renvois, commission décentralisée de reclassement des élèves, …)

 

·          Organisation du travail du ‘pool administratif’

 

 

E.      Relations extérieures / Interface

 

·          Relais Ecole - PO (préparation des réunions, des dossiers de décisions, …)

 

·          Assemblées organisées par le SeGEC (informations diverses, congrès, …)

 

·          ADIHAINAUT et FEADI

 

·          Conseil d’entité et /ou de zone

 

·          SeDESS

 

·          CODICHAR ou Association de directeurs (région - province - FEADI - FESEC)

 

·          Police – justice (parquet – tribunal de la jeunesse) – SAJ - SPJ

 

·          Mandats divers pour certains d'entre eux qui les amènent à siéger non seulement aux Assemblées mais également dans les Bureaux de ces dernières.

 

·          Représentations diverses :

-          festives

-          en lien avec le monde professionnel pour ceux qui organisent un enseignement technique et professionnel (commissions emplois - formations, …)

 

·          Commissions diverses (programmes, CEFE, …)

 

 

F.      Traitement et diffusion des informations pédagogiques, pastorales et administratives

 

 

 

G.      Formation continue du directeur

·          Formation modulaire et continue

 

 


 

 

II. POSITION DE L'ASSEMBLEE GENERALE CODICHAR ET CODISUD SUR LES 4 PROBLEMES SOULEVES PAR LE PROJET DE STATUT DES DIRECTEURS

 

 

INTRODUCTION

 

Il est important de signaler que les réponses apportées aux 4 problèmes soulevés par le statut des directeurs doivent être contextualisées, c'est-à-dire mises en rapport avec le document de référence ci-joint, réalisé par l'Assemblée générale et les membres du Bureau, relevant les missions du directeur de l'Enseignement libre.  En effet,  les réponses fournies aux 4 problèmes posés ne sont pas purement subjectives et ne reposant sur rien.  Ces réponses sont à placer en perspective avec l'ensemble des missions du directeur qui ont pu être dégagées en analysant le fonctionnement d'une direction dans l'Enseignement libre.  Fonctionnement qui n'est pas si négatif si l'on en juge par la relative bonne santé de celui-ci. 

D'autre part, il est clair que les décisions découlant des missions relevées dans ce "cahier des charges" sont, en fait, à mettre sur 2 plans :  certaines sont planifiées, préparées alors que les directeurs doivent en prendre d'autres dans l'urgence.

 

 

1.      L'ELECTION

 

Non à l'élection par les membres du personnel !  Mais ouverture quant à une consultation du personnel pour l'établissement du profil du directeur reprenant principalement les attentes du personnel vis-à-vis de la direction.

Le profil étant élaboré, il est possible de rédiger également un organigramme fixant la répartition des tâches et missions de chacun.  Par exemple : la différence entre le directeur et le directeur adjoint ou encore les prérogatives du P.O. et celles du directeur.

Ce profil et cette construction de profil sont envisagés en lien avec la situation de l'école ou la culture de l'école.  Il ne s'agit donc pas d'un profil "tout fait".

 

Il faut cependant faire attention, car on peut glisser très vite dans ce type de démarche vers une personnalisation des attentes, à savoir : les enseignants, sachant à l'avance quelles personnes seraient candidates, fixeraient leurs attentes en fonction de leur préférence pour telle ou telle candidature.

 

Pour répondre à cette objection, les contours d'un tel profil sont, par conséquent, refixés.  Il s'agirait d'un portrait robot.  C'est la raison pour laquelle il faut garder l'expression "profil" afin d'éviter une personnalisation trop grande si l'on parle uniquement d'attentes des membres du personnel.

En tout état de cause, il est absolument nécessaire d'institutionnaliser la procédure en ce sens que chacun doit être au courant du but poursuivi par le P.O. à travers l'enquête qu'il fait auprès du corps professoral.  Cette enquête doit être destinée à dégager une sorte de portrait robot, idéal de ce que devrait être le nouveau directeur de l'établissement.

Le profil sert ensuite à définir un mandat qui pourrait servir, par la suite, à l'évaluation.  Donc distinction entre "profil" et "mandat".

Dans toute cette démarche, il ne faut évidemment pas oublier le rôle essentiel du P.O. qui, in fine, décide.

 

 

2.      DUREE DU MANDAT

 

L'idée du mandat à durée déterminée ne semble pas être une idée valable.  Ce qui semble important, c'est de multiplier les voies favorisant la mobilité en fin de carrière.  En effet, il est difficile d'élaborer une durée idéale.  La fonction exige de pouvoir se situer dans le long terme pour pouvoir mettre sur pied des projets.  Aussi, une durée de 5 ans, par exemple, semble insuffisante et totalement arbitraire.

 

Les questions qui se posent sont les suivantes :

Qu'en est-il d'un mandat à durée indéterminée, sans nomination ?

Qu'en est-il de la position administrative d'un directeur, dans ce cas ?  de la pension ?  du traitement ? 

 

La situation administrative et légale actuelle ne se prête pas au mandat à durée déterminée.  Aller trop vite en la matière risque de perturber profondément le bon fonctionnement des établissements. 

Il faut pouvoir offrir des possibilités de mobilité à un directeur qui souhaiterait faire autre chose ou à qui le P.O. proposerait d'exercer ses compétences ailleurs.

A mettre sur pied des mesures contraignantes, on risque de se trouver, au niveau du recrutement des directeurs, devant une pénurie comparable à celle des enseignants.  A ce sujet, il suffit de voir la situation en France pour s'en convaincre.

Par ailleurs, il faut bien réfléchir à la question posée par la conception d'un mandat à durée déterminée : Qui, dès lors, va assurer la continuité de l'école, de sa pratique si le directeur change ?  On retrouve soit le directeur adjoint, soit, si ce dernier n'existe pas, l'économe et/ou le secrétaire de direction.  Or, qu'en est-il du statut et surtout de la formation de ces derniers?

Enfin, dernière remarque : lors d'une interview  accordée au journal Le Soir, le Ministre Demotte affirmait, à propos du statut des enseignants, son souci de veiller à garantir une stabilité dans la carrière de ceux-ci.  Pourquoi ne pas avoir la même conception pour le directeur ?

Il est également à noter qu'au moment de l'engagement, bon nombre de directeurs en service actuellement pouvaient escompter des formules de fin de carrière qui ont été, sans causer aucun remous, supprimées au fil des ans …

 

 

3.      LA FORMATION  

 

Il faut savoir distinguer formation initiale et formation continuée.  Faut-il, avant la nomination, exiger que les candidats directeurs aient suivi une formation initiale ?

La complexification administrative actuelle exige, certes, une formation.  Mais le problème est de se positionner par rapport à une formation en inter-réseaux ou pas et par rapport à une formation débouchant sur un brevet donné par qui et comment.  Ainsi que sur le fait de savoir si cette formation est préalable à l'embauche ou à la nomination.

 

Pourquoi ne pas organiser des formations initiales et continuées avec une exigence d'un minimum d'heures ou de modules à suivre par un directeur ?  Cette formation pourrait être organisée en réseau et il y aurait une commission inter-réseaux visant à homologuer celle-ci.

Au niveau de la formation initiale, cette formation porterait sur une connaissance administrative minimum. 

Il faut cependant garder à l'esprit qu'une formation, si elle est trop importante et si elle est couplée à un mandat à durée déterminée, pourrait déboucher sur une situation où un directeur aurait terminé sa formation au moment où le P.O. s'en séparerait.  [1]

Ne peut-on, dans l'organisation de ces formations et dans leur application, trouver des possibilités de propositions de fin de carrière à des directeurs en place ?

Cependant, il semble évident que la compétence gestionnaire d'un directeur s'acquiert sur le terrain en se confrontant aux différents problèmes multiples et complexes de la gestion d'un établissement scolaire.

A cela et pour cela, il faudrait ajouter une nécessaire formation continue ou plus exactement "information continue" en cours de carrière portant notamment sur les nouvelles législations, ou encore, les réformes diverses à appliquer.

 

 

4.      EVALUATION   

 

Nous acceptons le principe d'une évaluation exercée par le P.O.   Il est cependant tout à fait loisible à un P.O. de faire appel à un élément extérieur pour réaliser cette évaluation de la gestion de l'établissement.

Reste à préciser évidemment de quelle évaluation on parle.  S'agit-il d'une évaluation "sanction" ou d'une évaluation "formative" ?  Sur quels critères et dans quels domaines cette évaluation devrait-elle porter ? 

Evaluation, oui ; mais, d'une part, elle relève essentiellement du P.O. et, d'autre part, elle doit être replacée dans le contexte global d'une école et porter sur l'ensemble de la gestion de celle-ci en partant du principe que le directeur n’est qu’un rouage, certes essentiel, de cette gestion.  Evaluation exercée par le P.O. avec, soit à la demande du P.O., soit à la demande du directeur lui-même, une intervention extérieure, sous forme d'un audit ou autre.  Le directeur aussi a droit à une défense si nécessaire.

Cet audit, à concevoir plus dans l'optique d'une aide, pourrait être exercé par "un comité des pairs".  Là encore, on peut trouver des possibilités d'aménagement de fin de carrière.

 

 

 

Le Vice-président           Le Président                  Le Vice-président           Le Président

CODICHAR                   CODICHAR,                   CODISUD,                    CODISUD,

M. MALHERBE.              J. BURY.                       L. BROOTCORNE.          F. GILLARD

 

 

 

 

 



[1] Il est à noter que de telles formations existaient déjà (exemple FUCAM - certificat en gestion et direction d'établissements scolaires)